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1889

CORPS GLORIEUX

1890

Le premier Adam ayant, avec son corps animal, procédé le second Adam avec son droil à un corps spirituel, l’apôtre a pu écrire : « Ce n’est pas premièrement ce qui est spirituel, mais ce qui est animal, ensuite ce qui est spirituel. Sed non prias quod spiritale est, sed quod animale ; deinde quod spiritale, » .’iu

Or nous sommes les descendants des deux Adam, du premier par la génération humaine, du second par la

nération spirituelle, nous participons donc successivement à leur condition corporelle et de même que, dans cette vie terrestre, nous avons un corps animal, c’est-à-dire informé par ta i’j/r, , ainsi dans la vie céleste, nous aurons un corps spirituel, c’est-à-dire informé par un esprit arrivé à la vie spirituelle consommée et faisant rayonner, dans le corps qui lui est rendu, les qualités éminentes de cette vie spirituelle consommée, ꝟ. 47-49.

El cela est de toute nécessité. Il ne peut se faire que le corps animal ne soit transformé en corps spirituel. Ici l’apôtre ne parle que des fidèles, de ceux qui doivent hériter le royaume céleste. D’une élude critique certaine et que nous ne pouvons refaire ici, il apparait que l’apôtre enseigne que nous ne mourrons pas tous, mais que tous nous serons transformés i I passerons du corps animal au corps spirituel. Quand l’heure du second avènement du Christ sera venue, au son de la trompette fatale, au même instant, ceux qui seront morts se trouveront ressuscites avec un corps glorieux, et ceux qui vivront revêtiront, sans mourir, un mode nouveau de vie dans leur même corps transfiguré. Cette doctrine, ce mystère, ecce mysterium vobis dico, est grave et capital pour montrer l’identité du corps ressuscité avec le corps possède 1 en cette vie, identité que le patriarche Eutychius, converti à elle par saint Grégoire I er, affirmait en prenant la peau de sa main et en disant : Je confesse que tous nous ressusciterons dans cette chair. Leçon I V de Vofficede saint /.’mars. Vifs ou morts, tous donc nous serons transformés, otnnes non domiiemus, sed omnes

ut a in mur, v. 50. et cela, dit l’apôtre, est nécessaire, la chair et le sang ne peuvent posséder le royaume de Dieu ni la corruption ne possédera pas l’incorruptibilité. Caro et sanguis regnum Dei possidere non ponsiini. neque corruptio incorruptelam possidebit d, v. 50. La chair et le sang, c’est-à-dire le corps.mimai. la corruption, c’est-à-dire le corps corruptible, ne peuvent en restant corps animal et corruptible, entrer

ii I. m participe t i une vie qui n’est qu’incorruptibilité et perfection. Il faut donc ou renoncer à la vie ii perdre les caractères mortels incompatihle>

Ile.

-formation des corps est même Qi poui le triomphe du Chris ! sur la mort. La

ai du péché, c’i si pai elle que le péché a

établi son empire. Le < ! hi isl n aura

accompli son œuvre de salut qu’en supprimant la morl

qui la prépare ou en découle, la douleur, la cor iii I >t tre le dit : Or quand ce corps mortel’a l’immortaliti iccomplira la parole

La moi [ans la vie luerit immorlalita

I absorpi

i. i,

ii

i i i. Péri oi

tout temps traité de l’étal futur des corps i

OICT. <> THtOL. CàTBOL.

Celle question s’imposait à eux comme corollaire du problème si souvent et si fortement discuté de la rù surrection des corps. Nous n’avons pas à faire l’historique de ces controverses, voir RÉSURRECTION. Mais nous devons constater que la doctrine de saint Paul si explicite trouva tous les auteurs ecclésiastiques fidèles à la reproduire et à la développer. Le dogme de la résurrection était combattu, d’un côté, par les gnostiques qui attribuant le corps à un principe mauvais l’excluaient du bonheur éternel, par les païens, et par les juifs imbus de sadducéisme ; son affirmation, d’un antre côté, était un principe de courage pour les chrétiens persécutés. Il y a donc de nombreuses pages sur la certitude et sur les privilèges d’une autre vie dans le ciel.

1° Les apologistes du IIe siècle ont déjà de véritables traités ex professa consacrés à la défense du dogme de la résurrection, et dans lesquels se découvre lcui pensée sur l’état futur du corps humain.

1. Tatien croit fermement « que les corps ressusciteront après la fin du monde, non pas, comme le veulent les stoïciens, pour que les mêmes clwses se produisent sans cesse et périssent selon la succession de certaines périodes, sans aucune utilité ; mais, une fois les siècles de ce inonde accomplis, définitivement, en considéralion de l’état des hommes seulement, en vue du jugement. » Orat. adv. Grsec, c. vi, P. G., t. vi, col. 817. Il y aura donc un état définitif, dans lequel les successions, corruptions, générations ne se suivront plus comme maintenant. Cependant les corps, dans cet étal nouveau, garderont leur identité, e Si le feu détruit ma misérable chair, le monde conserve celle matière qui s’en est allée en fumée ; si je disparais dans un fleuve ou dans la mer, si je suis mis en pièces par les hèles féroces, je suis en dépôt dans le magasin d’un maître opulent… Dieu, le souverain maître, quand il le voudra, reconstituera dans son état ancien la substance qui n’est visible qu’à lui seul. » Ibid.

Il affirme donc bien que la substance ancienne sera reconstituée dans sa propre personnalité ; et, en même temps, il accentue contre les craintes instinctives dont nous avons déjà parlé, L’assurance de la résurrection glorieuse, même pour ceux qui auraient péri dans les Ilots, par le feu ou par la voracité des hèles féroces, Mais, si le même corps ressuscitera, il prendra un te ni céleste d’où seront exclues toutes les appai i

de notre mortalité : w sùpâvwv tn£vSuu.a rîj ; <nr-6-Orat, ad, . Grœcos, c. x, /’. a., i. vi. col. 852.

2. s.iint Justin recourt à l’argument de la puiss divine pour démontrer la possibilité de la résurrection, et i I. comparaison de la génération humaine pour faire admettre la transfiguration finale eh 1 - corps Nou espérons que les morts d d ti rre reprendronl

leurs corps, convaincu ! que rien n’est impossible a Dieu. Quand on réfléchit, qu’j aurait-il de incroyable, si nous n’avions pas de corps, que d nquelqu’un nous dire qu’une petite goutte de sperme humain est capable île produire l< et les muselé-, tels qui’nous les voyons poui

un moment cette hypothèse. Si vous étiei autres que

et d’une autr h qu’on vint

affirmer en vous montrant le sperme humain portrait d’un homme, que cela peut produire ceci, le croiriei-vous avant de l’avoii vu ? Certainement non.

ne façon i | m d homme ressuscité, vous ne

ion, Mais, de mê que, tout

, i aboi d. vous n auriez ps ible queeh’la |

goutte di iperme, un homme pût naître, et cependanl qu’il en est sorti, -i que, uni

ndu « dana la U < i moment voulu, sur l ordre de Dieu, il i ible qu’il ni pour revêtir l’in

ruptibilité. Quelle Idéi si fonl < Il puii

lll. - 80