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FERCHIO —

asphallilis confirmalio, in-4°, 1632 ; Oratio in Joanncm Dans Scoliim habita in universilale Palaviensi, 3 novembris 1634. Il mit ensuite la main à l’cHlitiou de l’ouvrage de son confrère le P. Fabri, Exposiliones et dispiilaiiones in XII libros Aristoielis, qu’il fit précéder de la vie de leur auteur, Venise, 1637. Il rentra en scène pour son compte avec ses Discussiones scolicæ, in-4'*, Padoue, 1638, dans lesquelles il se propose d'établir que les Reportala Parisiensiu édités par Jean Mayer et la Métaphysique ne sont pas des œuvres authentiques de Scot. L’année suivante, il éditait les Vestigationes peripatelicæ, in-4°, Padoue, 1639, où il traite de diverses questions controversées, de factione ex niliilo, de efficienlia primi cnlis, de unitale Dci, de forma separabili, etc. Ses confrères, les PP.Belluti et Mastrio, combattirent ses conclusions, ce qui lui donna occasion de publier la Defensio Vestigntionum peripalclicarum… ab ofjensionibus Belluli et Mastrii, in-4, Padoue, 1646. Mastrius répliqua par son ouvrage Scotus et scolisto', Bellutus et Mastrius expurgati a probrosis querelis Ferchianis, qui, composé en 1647, fut seulement édité à Fcrrare en 1650 par Paul Pinzarini, médecin de Meldola et compatriote de Mastrio ; la Defensio du P. Fcrchio fut condamnée, donec corrigatur, par un décret du Saint-OfTicc, le l'2 mai 1655. Entre temps, il avait édité un opuscule De fabulis Palestini stagni aduersus Aristotelem, Padoue, 1641, et un autre petit livre « composé par manière de récréation sur le plus excellent poème de la langue toscane, » dit-il, Osscrvationi sopra il Goffredo dcl Signor Torquato Tasso, in-12, Padoue, 1642, ainsi que deux autres traités : De pcrsonis producenlibns Spirilum Sanetuin, in-4°, Padoue, 1644 ; De cœlesti substantia ejusquc ortu ac motu in sententia Anaxagonv, in-4, Padoue, 1646. Pendant que le P. Ferchio publiait la Défense de ses Vestigationes, son confrère, le P. Pierre Martyr Rusca, éditait son Epitome tlteologicum ex Magistro Senteniiunim et subtili doclore Joannc Scoto, 4 parties en un in-12, Padoue, 1647. Après quelques années de travail, il édita son ouvrage principal, au dire de F’ranchini, De produclionc Filii Dei, in-4°, Venise, 1650 ; Padoue, 1667. Les années ne din^inuaient pas l’ardeur combative du vieux conventuel et il partait en campagne contre le médecin génois Fortunio Liceti, qui venait de publier son ouvrage De qiuvsitis per epistolas a Claris viris responsa Fortunii Liceti, Bologne, 1640, et il fit paraître sous forme de dialogue ses Obscrj.diones super epistola prima libri de seplimo quæsilis, qu : v est de crcationc Filii Dci ad intra. in-4°, Venise, 1652, dans lesquelles il établissait que Liceti avait commis plus de 130 erreurs tliéologiques. Celui-ci fit entendre quelques protestations et Fcrchio insista dans sa Recognitio peripatelica Aristoielis ut magistri, Liceti ul discipuli, an omnium Aristolelicorum celeberrimi ? in- 4°, Padoue, 1656, où il affirme que Liceti ne comprend pas Aristotc. Revenant à ses anciennes tendances bonaventuristes, le P. de Veglia publia son Traclalus théologiens de angelis, ad mentem S. Bonaventunv, 2 in-4, Padoue, 1658, 1665, dans lequel, au dire de Barthélémy de Barberiis, Cursus iheologicus, Lyon, 1687, il se montre fidelissimus bonaventurista. Un opuscule spirituel : Il gusto ufflilio di Giesù Cristo nostro signorc, Venise, 1663, condamné par le Saint-Office, 16 avril 1664, fit suite à ce travail, ainsi que le Præcursor de beatissimiv Virginis immaculatac conccptu, in-4°, Padoue, 1668. Le P. Ferchio avait obtenu, le 2 janvier 1666, la permission, renouvelée en 1672, d’imprimer un traité de saint Bonaventure In Mctheora Aristoielis, découvert dans un manuscrit du Særo Convento d’Assise, mais ce traité resta inédit. Après sa mort, son successeur dans la chaire de l’université de

FERNAND 2172?

Padoue, le P. Féfix Rotondi de Monte Leone, réédita sa Vila Scoti avec dos additions, in-8°, Padoue, 1671.

Wadding. Scriplurcs ordinis minonim, Rome. 1650 ; l’iancliiiii, Bibliosofla c memorie letterarie di scritlori convenlnali, Modène, 1693 ; Sbaralea, Stipplementiim et castigaiio ad scriptircs ord. minorum, Rome, 1808.

P. Edouard d’Alençon.

    1. FERDINAND DE JÉSUS##


FERDINAND DE JÉSUS, que sa chaude et apostolique éloquence devait faire surnommer, en Espagne, le Chrysostome de son siècle, naquit à Jaén en 1571. Reçu dans l’ordre des carmes déchaussés en 1588 par saint Jean de la Croix, il ne tarda pas à se distinguer par l’ardeur de sa piété et par l'étendue de sa science. Sa prodigieuse facilité de travail jointe à son extrême austérité firent de ce parfait religieux, un excellent professeur de philosophie, puis de théologie, en même temps qu’un prédicateur aussi goûté que zélé et un écrivain à la plume intarissable. Son érudition, aussi bien dans les sciences profanes que dans les questions religieuses, était vraiment étonnante. Il n'écrivit pas moins d’une cinquantaine d’ouvrages, la plupart in-40, à savoir, des commentaires sur la logique, la physique, le De anima d' Aristotc, des grammaires grecque et hébra’ique, et aussi des discussions historiques sur son ordre. Il publia notamment : Commentaria super I"" // « D. Thoma a q. VI ad xvii et a q. XLix ad i.iv, 2 in-4°, Co’imbre, 1606 ; Commentaria in III^'" partem D. Thomæ. a q. i usquc ad xxvi, in-40, Bæza, 1613. Le P. Ferdinand de Jésus est aussi l’auteur des ouvrages théologiques suivants qui sont restés inédits : Traclalus de Trinitate ; De legibus ; De peccatis ; De gratta et merito ; In IL"" ILa q. / ad vi inclusive ; De reguli-s fidei, de Ecclesia, de ponliflce, de conciliis, de Scriptura sacra, de iraditionibus ; De charilate ; De sacramentis in génère ; De pœnilentia ; De justilia et jure ; De forma et modo absolvendi a casibus papæ reserualis ; Opusrulum de miraculis ; Opusculum de Ihrono exeelso Dei, pro immaculala Virginis conceptione.

Cosme de Villiers, Bibliotlieca carmelilana, Orléans, 1752, t. I, col. 469 ; Henri du T. S. Sacrement, Colleclio scriptonim ordinis carmelilarum excalceatonim, Savone, 1884, t. I, p. 199 ; Richard et Girauil, Bibliotlièqiie sacrée, Paris, 1823, t. xi, p. 31 ; Feller, Biograpliie universelle. Paris, 1818, t. iii, p. 512.

F Servais.

    1. FERNAND Charles##


1. FERNAND Charles, bénédictin, né à Bruges vers le milieu du xv'e siècle, mort à Saint-Vincent du Mans, le 10 juin 1517. D’une famille pauvre, il vint ù Pari.s avec son frère Jean, et tous les deux mettant à profit leurs connaissances musicales firent partie de la chapelle royale. Une tradition rapportée par Trithèn.e, Script, ecclesiastici, c. mcxxxv, mais qui ne semble pas appuyée de preuves sérieuses, nous représente Charles Fernand comme atteint de cécité, ce qui r.e paraît pas pouvoir s’accorder avec les divers emplois qu’il eut à remplir. Dans les loisirs que lui laissait sa charge de musicien il se plaisait à étudier les bellestettres ; la lecture de Cicéron faisait ses délices et il obtint d’enseigner la littérature latine. Il s’acquit promptement une grande réputation et fut considéré comme un des restaurateurs de la bonne latinité. Mais ces succès ne lui procuraient pas la tranquillité que son âme désirait : aussi se décida-t-il à renoncer au monde et il lit profession de la règle bénédictine vers 1492 à l’abbaye de Chezal-Benoît où son frère Jean le suivit. Quelques années plus tard, Charles Fernand fut envoyé à l’abbaye de Saint-Vincent du Mans où il eut à remplir les fonctions de chantre et de bibliothécaire. Il y mourut le 10 juin, d’après le nécrologe de ce monastère, et selon toute vraisemblance, en l’année 1517. Des écrits de ce bénédictin nous avons à mentionner : un commentaire sur le traité de Robert