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FRANC-MAÇONNERIE
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FRANCOLINI — FRANZELIN


pour l’époque : Tirocinium theologicum, Rome, 1706, dont le succès fut immense. Les éditions de Milan, Venise, Prague, Strasbourg, Passau, Ingolstadt, Gratz, Gênes, Vilna, etc., en firent presque aussitôt, surtout en Autriche et en Pologne, un ouvrage classique. Francolin a laissé en outre trois traités fort érudits sur la discipline pénitentielle, sous ce titre qui résume le sujet : De disciplina pœnitenliæ libri 1res quorum primus tolam canonum pcenitentialium disciplinam exponii. Aller forum sacramentalis peenilenliæ slatuit… Terlius quid observari in hoc foro velint communi consensu veteres recenlesque suorum doctores oslendil, Rome. 1708. C’est toute l’histoire de la législation canonique et de son application, remarquablement exposée pour le temps et aujourd’hui encore consultée avec fruit. « 

C. Sommervogel, Bibliothèque de la C le de Jésus, t. iii, col. 939-945 ; Journal des savants, 1708, p. 435 sq. ; Mémoires deTrévoux, 1707, p. 1778-1791, 2098-2111 ; Supplem.ad Nova acta eruditor., t. IV, p. 481 sq. ; Hurter, Nomenclator, 1910, t. iii, col. 222.

P. Bernard.

    1. FRANCOLINI Marcel##


2. FRANCOLINI Marcel, canoniste italien, né à Montalboddo dans la Marche d’Ancône, vivait à la fin du xvie siècle. On a de lui deux traités De lempore horarum canonicarum, Rome, 1581, et De malrimonio spadonis, Venise, 1605.

Dupin, Table des auteurs ecclésiastiques dit m’siècle, in-8°, Paris, 1704, col. 1412.

B. Heurtebize.

    1. FRANCON##


FRANCON, théologien bénédictin, mort le 13 septembre 1135. Il embrassa la vie religieuse à Afïlighem sous la conduite de Fulgence, premier abbé de ce monastère, auquel il succéda vers l’an 1123. Geoffroy le Barbu, duc de Lorraine et comte de Louvain, Henri I er, roi d’Angleterre, avaient l’abbé Francon en haute estime à cause de sa science et de sa piété. Il est auteur d’un traité en douze livres De gratia Dei, qui fut imprimé pour la première fois à Anvers en 1565. On a en outre de cet auteur deux lettres : Quod monaclius abjecto habilu non potest salvari ; Episiola ad moniales ac sororcs in Bigardis ad Foreslum consolaloria, P. L., t. clxvi, col. 715-808.

Histoire littéraire de la France, t.xi, p. 588 ; dom Ceillier, Histoire générale des auteurs ecclésiastiques, 1750, t. xxi. p. 596 ; Fabricius, Bibliotheca latina média : et in futur Btalis, in-8°, 1858, t. II, p. 001 ; Yalére André, Bibliotheca belgica, p. 248 ; I’aquot, Mémoires pour servir à l’histoire littéraire des Pays-Bas, t. ii, p. 399 ; Biographie nationale (de la Belgique), t. vii, p. 209-270 ; Ziegelbauer, Hisloria rei lilrr/iriæ ordinis S. Bcnedicti, t. IV, p. 80, 142, 176 ; [dom I rançois], Bibliothèque générale des écrivains de l’ordre de v Benoît, t. i, p. 343 ; Gallia christiana, in-fol., Paris, I7.n, i il. 37.

B. Heurtebize.

    1. FRANZELIN Jean-Baptiste##


FRANZELIN Jean-Baptiste, jésuite autrichien, le restaurateur de la théologie positive au xix° siècle. n 1816, à Altino dans le diocèse de Trente, il i en 1831 au noviciat de la Compagnie de Jésus, iatz en Styrie. Après avoir enseigné pendant six ans les belles-lettres dans les collèges de Tarnopol Lemberg, il fut envoyé à Rome, en 1845, pour y suivre, au Collège romain, les cours de théologie. I orcé par la révolution de 1848 de se réfugier en e, il acheva ses études théologiques à Louvain, puis fut nommé professeur d’Écriture sainte au i lient de Vais pn. le Puy. Chargé, en octobre’l’une chaire de théologie dogmatique a l’unle, il ne tarda pas à rendre céli son nom h sa méthode d’i nsi I Esprit lai

trant, travailleur infatigable, Franzelin, au cours’ides, n’a icune des bran

avoir humain : il possédai ! une connaît ! approfondie de l’histoin tique et profane,

de la littérature sous ses formes les plus diverses, de la philosophie et de la théologie scolastiques ; les controverses d’histoire dogmatique soulevées par les récentes découvertes de l’archéologie et par la critique renouvelée des textes anciens excitèrent au plus haut point son intérêt. Très versé dans l’étude des langues orientales, qu’il enseigna quelque temps, et helléniste excellent, il savait, outre l’allemand sa langue maternelle, et parlait avec une rare correction l’anglais, l’italien, le français et le polonais. Par tout cet ensemble de connaissances variées comme par toutes les secrètes et vives tendances de son esprit et de ses goûts, le jeune professeur, déjà initié de longue date aux études patristiques méthodiquement conduites, était destiné à orienter aussitôt son enseignement dans la voie des recherches positives. Après la longue et sèche période d’abstractions et de vaines formules que venait de traverser la théologie, c’était une hardiesse extrême et une grande nouveauté, mais en même temps une profonde nécessité. Depuis la Symbolique de Mcehler, en 1832, d’illustres travaux avaient ouvert la voie et marqué peu à peu les étapes. Les études apologétiques de Drey, à Tubingue, de Denzinger et d’Hettinger, à Wurzbourg, puis les érudites recherches d’Hergenrôther sur le schisme de Photius, sur la théologie de Grégoire de Nazianze, la savante dissertation de Dœllinger sur Hippolyle et Callisle, et les nombreux ouvrages suscités par la publication des Philosophoumena en 1851 ; enfin, les curieuses découvertes archéologiques d’Autun et de Rome, interprétées, discutées et vulgarisées par le cardinal Pitra et par Garucchi, fournissaient à la théologie une matière nouvelle et lui ouvraient des horizons inconnus. Franzelin entra résolument dans cette voie que Perrone lui indiquait comme la plus obvie, et le succès de ses cours, dans la grande salle du Collège romain, prouva bien vite que cette exposition savante et cette méthode solide, basées sur la critique des textes, des monuments et des faits, répondaient à un des besoins les plus impérieux du temps.

C’est alors que furent élaborés et plusieurs fois enseignés au Collège romain avant d’être publiés les grands traités théologiques qui font la gloire de Franzelin : 1° Traclalus de SS. eucharisties sacramento cl sarrificio, Rome, 1868 ; 2° Traciatus de sacramentis in génère, ibid., 1868 ; 3° Traciatus de Deo trino secundum personas, ibid., 1869 ; 4° Traclalus de divina tradilionc et Scriplura, ibid., 1870 : c’est le chef-d’œuvre du maître ; 5° Traclalus de Deo uno secundum naturam. ibid., 1870 ; 6° Traciatus de Verbo incarnalo, ibid., 1870 ; 7° Thèses de Ecclesia Christi, opus poslhumum, ibid., 1887. Plusieurs de ces traités ont eu diverses éditions. Théologien du pape au concile du Vatican, le P. Franzelin prit une part extrêmement active et brillante à la préparation et à la discussion des schèmes de la constitution dogmatique. Cf. De primo schemate constilulionis dogmaticæ disquisilio coram 24 Valribus deputatis habita, dans les Acta et décréta sacrorum conciliorum recenliorum. Collectio lacencis, t. vii, col. 1611-1628. Membre consulteur de plusieurs Congrégations romaines, il ne cessa de travailler avec un zèle infatigable au bien de l’Église, et ce fui en récompense de ses éminents

services, comme aussi pour donner à son enseignement une consécration solennelle et pour permettre à son

dévouement de s’exercer sur un plus vasle dom. uni.

qu’il fut promu par Pie IX au cardinalat, le 3 avril

1876, en dé|ii( de sis vives instances pour détourner

de lui cet honneur qu’il |uge. Il Immérité, Le cardinal

Franzelin ne vouliil rien sacrifier de la simplicité di sa vie et de l’extraordinaire activiti de son labeur :

il donna, par Surcroît, une attention plus suivie aux

problèmes religieux de l’heure actuelle. Le grand