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HOBBES — HOCHSTRATEN

xi et xii ; Cousin, Philosophie sensualiste, cours de 1819, leçons vii, viii, ix, et cours de 1828, Premiers essais ; Damiron, Essais sur l’histoire de la philosophie en France, 1846, t. i ; Taine, Littérature anglaise, 1863, t. iii ; de Rémusat, Histoire de la philosophie en Angleterre, 1878, t. i ; Janet, Histoire de la science politique dans ses rapports avec la morale, 1887, t. ii ; Renouvier, Philosophie analytique de l’histoire, 1897, t. iii ; en Allemagne, Hettner, Litteraturgeschichte des achzchnten Jahrhanderts. I, Geschichte der englischen Litteratur, 1881 ; Lange, Geschichte des Materialismus, 2e édit., 1908 ; trad. franç. par B. Ponnuerol, 1910, t. i.

C. Constantin.

HOCHKIRCHEN Antoine, augustin allemand du xviiie siècle, docteur en théologie et professeur de droit canon, donna au public les ouvrages suivants : 1° Assertiones philosophicæ paraphrastico-criticæ, in-fol., Brunn, 1725 ; 2° Elementa juris pontificii, sive expositio regularum juris canonici, in-4°, Brunn, 1727 ; 3° Dissertatio polemica de jure naturali divino et humano, Brunn, 1728 ; 4° Enchiridion urbanitatis nobilis et christianæ, in-8°. Cologne, 1748, ouvrage traduit en français sous le titre : Manuel de la bienséance et honnêteté noble et chrétienne, ibid. ; 5° Ethica christiana sive orthodoxa juris naturalis et gentium prudentia, 2 in-4°, Utrecht, 1751 ; 6° Syntagma juris ecclesiastici universi, i. e. succincta, limata et perspicua expositio omnium titulorum qui in quinque Decretalium libris continentur, 3 in-4°, Liége. 1762.

Revista agustiniana, Valladolid, 1884, t. vii, p. 353 ; Lanteri, Postrema sæcula sex religionis augustinianæ, t. iii, p. 209 ; Ossinger, Bibliotheca augustiniana, Ingolstadt, 1768, p. 442 ; Hurter, Nomenclator, 1910, t. iv, col. 1606.

N. Merlin.

HOCHSTRATEN, ou mieux HOOGSTRA TEN Jacob, naquit à Hoogstræten, en Brabant, d’où son nom. Il étudiala philosophie à Louvain et y fut promu maître es arts en 1485. Biographie nationale de Belgique, Bruxelles, 1889, t. x, p. 77. Il était aussi licencié’de la faculté de théologie de Louvain et pendant quelque temps il fut professeur à la pédagogie du Faucon. De, longh, L’ancienne jaculté de théologie de Louvain, ibid., 1911, p. 100. Il entra à Cologne dans l’ordre des frères prêcheurs à une date incertaine, mais peu après 1485. Une fois prêtre, il fut envoyé à l’université de Cologne pour y poursuivre ses études théologiques ; il y fut immatriculé le 10 septembre 1495. L. Enneii Geschichte der Sladl Kôln, 1875, p. 92. Le chapitre général, tenu à Ferrare en 1498, assigna Hochstraten à Cologne, comme second lecteur. B. Reichert, Acta cap. gêner., Rome, 1900, t. iii, p. 432. En 1500, il est élu prieur d’Anvers ; puis, en 1504, il est promu maître en théologie à Cologne. H. Cremans, De Jacobi Hochstraii vita et scriplis, Bonn, 1869, p. 6. Le chapitre de Milan (1505) et celui de Pavie (1507) le rappelèrent à Cologne en qualité de régent des études. Acta cap. gen., t. iv, p. 52, 72. Régent, Hochstraten devenait par le fait même titulaire d’une chaire de théologie à l’université de Cologne. Pendant sa régence, il fut chargé, avec Fr. Jérôme, prieur de Cologne, de la réforme du couvent de Wesel ; la commission se trouve signée de maître Cajetan, le 6 décembre 1509, à Pise. Mortier, Histoire des maîtres généraux, Paris, 1911, t. v, p. 392. 1 » Premières polémiques de l’ordre des frères prêcheurs. — A Cologne, Hochstraten ne tarda pas a se montrer polémiste ardent. Il débuta par im plaidoyer en faveur des ordres mendiants. En effet, un canoniste avait prétendu que les fidèles ne pouvaient satisfaire au précepte de la confession annuelle qu’en s’adressant à leur propre pasteur et non pas à des religieux. C’est contre cette prétention qu’Hochstraten fit paraître en 1507 : Defensorium fratrum mendicantium contra curatos iUos qui privilégia fratrum injuste impugnant, signaturis doctorum utriusque juris de aima universitale sludii

Coloniensis egrcgie permunitum, in-1°, s. 1. n. a. Voir N. Paulus. Die deutsclicn Dominikaner im Kampfe gegen Luther (1518-1563), Fribourg-en-Brisgau, 1903, p. 88. Vers la fin de l’année 1507, l’occasion se présenta pour Hochstraten d’entrer de nouveau en lice et dans un débat qui devait avoir plus de retentissement. En effet, dans le cours de l’été 1506, un juriste itaUen, Pierre Tomasi de Ravenne, qui avait entrepris le tour des universités allemandes, vint aussi à Cologne pour y faire quelques leçons. Mais bientôt, il émit des propositions si osées que le scMiat de l’université, dans le courant de mars 1507, lui demanda de se justifier des accusations dont il était l’objet. Il promit de donner satisfaction, mais quelques mois après il n’en recommença pas moins à soutenir des propositions irritantes. Dans une nouvelle édition de son Compendiuw de droit ecclésiastique, paru dans l’été de 1507, il prétendit que les princes allemands n’avaient pas le droit de laisser au gibet le corps des supplicies et que c’était contraire au droit naturel et au droit divin ; il affirmait, en outre, qu’ils commettaient, en agissant ainsi, un péché mortel. La faculté de théologie s’émut et opposa autant d’antithèses aux quatre thèses que le juriste italien prétendait défendre ; en même temps plusieurs théologiens se présentèrent pour le confondre dans une dispute publique. Le juriste se déroba et déclara qu’il démontrerait le bien-fondé de sa doctrine au cours de ses leçons. Hochstraten n’était pas demeuré inactif et à la fin de l’année 1507 ou au commencement de 1508, il fit paraître contre Tomasi. en faveur des princes allemands, un traité intitulé : Justificaturium principum Alemaniœ… dissolvens rationes clarissimi utriusque juris docioris ei equilis magistri Pétri Ravennatis quibus principum judicia carpsit, s. 1. n. d. ; 2e édit., Cologne, 8 mai 1508. La conclusion d’Hochstraten est que l’on peut fort bien laisser les corps des suppliciés au gibet, sans péché, et que même l’on n’est pas tenu de rendre les derniers honneurs aux condamnés repentants. Tomasi répondit sur un ton injurieux et ayant appris qu’Hochstraten préparait une seconde brochure contre lui, il le prévint par un nouvel écrit : Anlicipalio preveniens opus F. Jacobi Hochstraten… nova quedam, ut fertur, parlurientis, s. 1. n. d. Peu après, Pierre de Ravenne quittait Cologne pour Mayence. La réplique de Hochstraten ne se fit pas attendre. Elle avait pour titre : Defensio scholaslica principum Alamanie in eo quod sceleratos detinent insepultos in ligno, in-40, Cologne, 8 mai 1508. En même temps un autre théologien de Cologne faisait paraître contre Tomasi : Tracledus de eadaveribus maleficorum morte punilorum, Cologne, 1508. Tomasi répondit à l’un et à l’autre dans son Compendium brève et pulcherrimum in materia consuetudinumfeudorum, Cologne, 1508. Sa réponse était des plus vives ; il ne fut pas moins violent dans un écrit paru dans le courant de l’été, sous ce titre : Prima pars egregii et salutiferi operis celeberrimi juris utriusque docioris Pétri Ravennatis contra Gherardum de Zutphania et fratrem Jacobum théologie professores, Mayence, 1508.’Tomasi n’avait pas reculé devant la diffamation, aussi ses adversaires de Cologne en appelèrent-ils à l’archevêque de Mayence. Le 10 septembre, le vicaire général de Mayence rendait compte au doyen de la faculté de théologie dé Cologne qu’il allait instruire la cause. De fait, la seconde partie du traité de Tomasi, dirigée surtout contre Hochstraten, ne parut pas ; de plus, le nonce, Bernardino Cai"S’ajal, qui se trouvait alors à Mayence, se prononça en faveur des théologiens de Cologne contre Tomasi. Celui-ci en appela au pape, mais son appel n’eut pas de suite, car il mourut l’année suivante à Worms (1509). Entre temps, Hochstraten avait préparé une réponse aux quatre propositions émises autrefois par Tomasi. Elle est datée du 20 juin 1500. Hochstraten la communiqua à plusieurs