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CYBÈLE

L’immense pourtour de la baie était couvert tout entier de constructions. Cependant le principal coup d’œil était toujours du côté de l’ancien emplacement de l’antique ville où le même amphithéâtre beaucoup plus étendu, montrait, parmi d’innombrables terrasses, une foule de hauts monuments, de splendides édifices escaladant la montagne, tandis que leurs faites étincelaient au soleil, variant l’éclat de leurs reflets métalliques, par des nuances diverses du plus harmonieux effet.

Mais entre tous les édifices de la capitale, et les dominant tous de l’immense plate-forme qui occupait le sommet aplani des dernières hauteurs, s’élevait majestueux, titanique, un monument inouï : Qu’on se figure un Parthénon décuplé en ses dimensions, et servant de socle à un Panthéon de proportions correspondantes surmonté d’une prodigieuse coupole d’or qui s’entourait de vingt-quatre figures colossales se profilant en figures de sphinx, dont à une telle altitude, l’énormité enrayait. Marius apprit que c’était le Grand-Temple, la merveille architecturale de l’époque, et le palladium en quelque sorte des nouveaux Français.

L’on franchissait les premières jetées qui protégeaient le port, lorsqu’un scrupule vint à Marius :

— Je vous rends grâces, mon cher Namo, mon cher Alcor, de tout ce que vous avez fait pour moi ;