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AMOURS, DÉLICES ET ORGUES

— Eh bien, à votre place, aussitôt débarqué, je monterais au fort et je tirerais deux ou trois bons obus sur ce ridicule Honfleur, qui sut si mal accueillir votre fantaisie d’artilleurs en joie !

— Oui, c’est ça ! Bombardons Honfleur ! C’est les gendarmes qui feront une gueule !

Arrivés au Havre, les canonniers burent encore, par mes soins, quelques alcools d’une rare violence.

Je les quittai sur la promesse formelle d’un imminent bombardement.

Ces fils de sainte Barbe ne tinrent pas leur promesse, car la journée se passa sans la moindre manifestation obusière.

Peut-être une tutélaire et immédiate salle de police s’opposa-t-elle à leur entreprise.

Je ne m’en consolai jamais.