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DEUX ET DEUX FONT CINQ

Cette fois, comme je l’ai dit, il s’agit des gardes d’écurie.

Je ne puis publier intégralement cette page magistrale, mais je vais en détacher les deux phrases types, celle du brave homme et celle du poète pittoresque.

Celle du brave homme :

« Les écuries doivent être aménagées pour le plus grand bien-être des chevaux, mais avant tout, il faut organiser dans ces écuries l’installation confortable des soldats chargés de les surveiller et dont l’existence est plus précieuse que celle de tous les animaux réunis. »

Bravo, mon général, et très chic !

Combien différent ce langage de celui que tint (historique) un colonel de chasseurs, lors des dernières manœuvres :

Un médecin du régiment avait obtenu une permission de quarante-huit heures. Fort de cet exemple, un vétérinaire demanda audit colonel la même faveur qu’on lui refusa avec un entrain non dissimulé.

Et sur l’insistance du vétérinaire :

— Pardon, riposta le colonel, un médecin, ça, on peut toujours s’en passer ; tandis qu’un vétérinaire !…

Pour clore cette série d’exercices, lisons, relisons, méditons et apprenons par cœur cette phrase, dans la même circulaire du général Poilloüe, qui fera