Page:Allais - L’Affaire Blaireau.djvu/106

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Toute droite, de ce roidissement qu’affectent les personnes à brusque détermination, Arabella tendait la main à son professeur :

— Mon cher Fléchard, au revoir et soyez bien persuadé que je ne vous oublierai pas pendant tout le temps que nous allons être séparés !

— Séparés ?

— Hélas oui ! Pendant que vous serez en prison, mon ami.

— En prison ?

Le pauvre Fléchard sembla subitement inquiet. Arabella n’allait-elle pas exiger qu’il se dénonçât, maintenant ! C’était pousser le romanesque un peu loin.

— En prison ?

— Mais quelle que soit la sévérité de vos juges, mon cher ami, le tribunal de mon cœur vous a déjà acquitté.