Page:Allais - Le Boomerang.djvu/146

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

faisait pâlir les étoiles à l’instant où ils s’étaient décidés à se séparer.

Les passants doués d’une observativité superficielle purent croire que c’était tout simplement des messieurs qui venaient de se lever.

Quelques heures de sommeil avaient rendu à Berg-op-Zoom sa pleine confiance. Cette Marie-Blanche Loison lui apparaissait comme une proie aussi facile que — il l’espérait, du moins — délicieuse.

Elle avait trompé déjà Guillaume pour Le Briquetier, elle tromperait Le Briquetier pour Berg-op-Zoom. Est-ce que la chose pouvait faire le moindre doute ?

Les jeunes Hollandais des classes aisées sont tous élevés dans cette conviction qu’à Paris, il suffit de se livrer à des démarches courtoises, mais insignifiantes, pour obtenir des dames leurs dernières faveurs.

Confiance touchante, mais bien souvent incouronnée de succès.

Népomucène Le Briquetier, d’autre part, se sentait également rassuré sur l’issue de ce match.