Page:Allais - Le Boomerang.djvu/160

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

qu’ils n’ont nullement apprises au piano selon la méthode Carpentier, pourquoi les femmes si gentiment ornées de couleurs seyantes, et dont la voix est un perpétuel enchantement pour les pâles oreilles des craintifs amoureux, pourquoi les femmes ne se contenteraient-elles pas d’avoir simplement l’instinct, qui vient, en somme, de la nature et du ciel, plutôt que de se payer dans de gros livres une philosophie absurde qui change la vie en une drogue affreusement amère ?

Mais elle, Marie-Blanche, la jolie Marie-Blanche Loison, avait peut-être poussé un peu plus que loin le droit qu’une femme a de ne pas posséder un intellect dans le genre de celui d’un normalien de la section sciences et philosophie.

Il est bien fâcheux que le terme cité plus haut, ciboulot de faible voltage, soit à la fois vulgaire et un peu spécialement technique, nous n’hésiterons pas à l’employer de nouveau pour qualifier la mentalité coutumière de notre gracieuse amie.

Aussi ne comprit-elle absolument rien aux coups d’œil profonds que lui lança le