Page:Allais - Pas de bile.djvu/66

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Et quand Baju, réveillé, veut se chausser, il s’aperçoit qu’on a mis quelque chose dans ses godillots. Quoi ?

Baju s’empare du godillot droit et constate la présence d’objets métalliques et ronds, qui brillent.

Un louis, deux louis, trois louis, quatre louis, cinq louis !

Cinq louis d’or tout battant neufs !

Baju, beaucoup trop honnête pour placer cette somme dans son porte-monnaie, la dépose dans sa cartouchière, provisoirement.

Le godillot gauche recèle trois paquets enveloppés de papier : un gros et deux petits.

Le gros c’est un couteau de trente-deux lames, infiniment plus superbe que ceux qu’il admire tous les jours à la devanture du coutelier de la Grand’Rue.

Les deux petits paquets, ce sont deux