Page:Allais - Pour cause de fin de bail.djvu/109

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moi, ou plutôt chez nous, car je vis avec ma vieille bonne-maman qui m’a élevé, une femme de beaucoup d’esprit qui vous plaira, j’en suis sûr.

— Vous n’avez plus vos parents ?

— Non. Mon père, je ne l’ai jamais connu ; c’était, paraît-il, le cocher de mes grands-parents. Quant à ma mère, elle mourut de honte, je crois, peu de temps après ma naissance.

Quelques jours après cet entretien, je sonnais à la grille de Castelfêlé.

Ce fut le jeune homme lui-même qui, m’ayant aperçu du perron, accourut m’ouvrir.

— Bonne-maman ! Bonne-maman ! Voilà le monsieur dont je t’ai parlé l’autre jour… Ah ! que c’est gentil à vous !… Justement, hier, j’ai tué un beau lièvre…

La vieille dame appartenait à cette race de vieilles dames qui parlent, parlent sans