Page:Allais - Pour cause de fin de bail.djvu/141

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ger l’ordre établi du firmament ; mais comme elle relève du tapis de l’actualité, je vais me permettre de vous la narrer, si toutefois vous voulez bien m’y autoriser. Vous en mourez d’envie, dites-vous.

Allons-y.

Il y a peu de jours, ou plutôt peu de soirs, ma cousine se trouvait au théâtre en société de l’une de ses amies.

Ces deux dames occupaient chacune un fauteuil d’orchestre.

Tout à coup, elles se retournèrent, attirées par du vacarme.

Un gros monsieur, placé juste derrière ma cousine, menait un tapage d’enfer.

— Y a-t-il du bon sens, hurlait-il, y a-t-il du bon sens, je vous le demande, messieurs, à venir au théâtre avec un chapeau pareil !

(Ma cousine — elle est, d’ailleurs, la première à le reconnaître — était affublée, ce