Page:Allais - Pour cause de fin de bail.djvu/229

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En ces naïfs districts, c’est encore plus par allégresse que par devoir religieux que les fidèles accourent à la messe de minuit, et, dans cette assemblée, c’est plus des poètes qui rêvent que des chrétiens qui prient.

L’étoile… les rois mages… l’étable… le Bébé-Dieu sur son dodo de fins copeaux… la jolie petite Maman-Vierge rose d’émoi et un peu pâle, tout de même, et fatiguée de recevoir tant de monde qui n’en finit pas d’arriver, d’entrer, de sortir, de bavarder… et dans un coin, le menuisier Josef, quelque peu effaré, un tantinet ridicule (d’ailleurs, amplement dédommagé depuis par un fort joli poste fixe au Séjour des Bienheureux).

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

C’était le mille-huit-cent-nonante-troisième anniversaire de cette date bénie.

Et cela se passait à A. sur B. (département de C. et D.).

Une sale nuit !