Page:Allais - Pour cause de fin de bail.djvu/295

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excellente prose à la Fléchier, si j’ose m’exprimer ainsi :

Il y avait une fois dans le même palais un singe et un perroquet.

Et c’étaient, entre ces deux bêtes, d’éternelles discussions sur leurs mérites personnels.

— Moi, disait le singe, je fais des grimaces comme l’homme. Comme l’homme, je gesticule. Mes pattes de derrière sont des jambes et des pieds, celles de devant des bras terminés par des mains. D’un peu loin, on me prendrait pour un homme, un homme petit, mais un homme.

— Moi, disait le perroquet, je n’ai jamais eu la sotte prétention de me faire passer pour un homme, mais de l’homme je possède le plus bel apanage, la parole ! Je puis dire de beaux vers et chanter d’ineffables musiques.

— Je puis jouer la pantomime, ripostait le singe.

— La pantomime ? ricanait le perroquet en