Page:Allais - Rose et Vert-Pomme.djvu/155

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vrait l’arrière-boutique d’un limonadier. Les carreaux ne surent point résister à ce poids inattendu. Le treillage imita l’exemple des vitres et notre jeune ami s’effondra dans un baquet où l’on rinçait des soucoupes, des verres, des demi-tasses, et même des tasses. Il en fut quitte pour quelques contusions et réintégra, tout penaud, son domicile. À partir de ce moment, il prit une extrême méfiance des excursions sur les toits. Surtout les jours de pluie, il était comique : le zinc du balcon, lavé par l’eau, lui renvoyait des reflets qu’il prenait, dans sa candeur, pour des images vues par transparence. Le zinc et les ardoises lui semblaient être du verre, et, pour tout l’or du monde, on n’aurait pu le décider à la moindre sortie. Pauvre mignon !

— Essuie tes yeux, major.

— Voilà… Arrive le siège…