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pour les subjuguer ou les convaincre une tête forte, une tête royale, ils l’ont fait tomber. Jamais tête créée pour le diadème n’a été ainsi tranchée, C’était un acte atroce et brutal, car il suffisait d’ôter la couronne et non la tête, mais cette action représente une vérité. Le chef alors ne s’est pas trouvé le vrai chef, la pairie n’est pas la pairie ; le peuple seul est peuple et connaît ses besoins de peuple.


CHAPITRE XXXV.


En prévoyant pour la France une aristocratie élective, on ne fait que constater ce qui est déjà commencé. En effet, l’Institut, les maréchaux, la Légion-d’Honneur, ne sont pas autre chose. L’Empereur a doté la Légion-d’Honneur et l’Université pour en faire des corps indépendans. Les maréchaux sont le meilleur exemple d’une aristocratie méritée et éclatante. L’Institut, comme la Légion-d’Honneur, est trop nombreux et trop pauvre. Il faudrait des choix plus délicats, des priviléges, des honneurs publics.

Ce n’est pas à nous qu’il appartient de savoir ce qu’on doit faire, nous voulons seulement montrer ce que la nature indique à la société : les vérités acquises restent ; sans doute la nation devra toujours être représentée ; la chambre basse traite des intérêts matériels du pays ; mais au dessus, mais la pairie, mais les chefs, tout cela est à méditer. La pairie doit-elle être si nombreuse ? Ne faut-il pas un corps plus puissant, plus serré, qui nomme le chef de l’état dans son sein, et qui choisisse dans tout le pays ses propres membres ?