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l’étendue, rétrécit ses projets, ramène ses pensées, et comme le voyageur, vers la fin d’une belle journée, s’abrite dans une retraite d’où il médite avec sagesse sur le vide de toutes choses (1).

Qu’importe que son front se ride, que ses cheveux tombent, que sa démarche chancelle ? S’il a perdu la beauté que nous offre la terre parée des grâces de l’année, il est devenu sublime comme le chêne, débris du temps et de la foudre ; et il a la majesté de ces arcs de triomphe qui, portant des trophées et des inscriptions, nous enseignent l’histoire du passé (2).

La félicité de l’homme, à la consommation de sa carrière, est dans la mémoire des services qu’il a rendus à son pays et à l’humanité ; dans le solide éclat d’une vie irréprochable, l’estime universelle, le spectacle du bonheur de ceux qui lui sont chers, et la glorieuse perspective d’un monde où il retrouvera pour toujours les biens qu’il a perdus : amour, jeunesse, puissance et gloire (3).

(1) Idée de justice. (2) Idée de beauté. (3) Idée de bonheur.