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Protecteur éclairé des arts et du génie,
Suivez, suivez toujours vos généreux transports,
Et renaîtront par vous des chantres d’Ausonie
Les sublimes accords.

Lorsqu’un noble mortel, que le destin seconde,
Aime à jeter sur nous un regard plein J’aïuour ;
Il ressemble à ce Dieu qui ranime le monile
En lui versant le jour.

La terre à son aspect cesse d’être stérile,
Elle rend la verdure à tous ses nourrissons,
Et le grain, s’élançant de sa tombe fertile,
Nous donne des moissons.

Un soutien tel que vous nous fait ce que nous sommes ;
Actif à protéger de généreux élans,
Vous savez féconder dans l’âme des grands hommes
Le germe des talens.

Soyez toujours sensible aux touchantes merveilles
Qu’enfante parmi nous la lyre des neuf Sœurs,
Le miel que sur l’Hybla déposaient les abeilles
Avait moins de douceurs.

Du vrai fils d’Apollon écartez l’indigence,
Et les âges futurs, charmés de ses accens,
Sauront qu’ils doivent tous à votre bienfaisance
Ses vers reconnaissons,