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DEUXIÈME PÉRIODE

principalement sa réputation dans le public fut ses Contes nouveaux, ou les Fées à la mode, qu’elle augmenta successivement de trois à huit tomes, encouragée par son succès. Elle obtint la suprématie sur tous les conteurs de l’époque, et La Harpe a dit : « que leur auteur savait mettre de l’art et du goût jusque dans les frivolités et conserver la vraisemblance dans le merveilleux ».

L’Oiseau bleu, la Belle aux cheveux d’or, Finette Cendron, la Chatte blanche, la Biche au bois, ne seront jamais oubliés et vivront à côté des contes de Perrault.

Ils sont moins bonhomme, moins naïfs, moins enfantins, plus travaillés, en un mot ; on y sent la touche délicate de la jolie femme. Ils sont au nombre de vingt-quatre.

Dans Finette Cendron, Mme d’Aulnoy a emprunté à l’histoire de Cendrillon et à celle du Petit Poucet : car la trame des contes de fées provient d’un fond traditionnel intitulé Il Pentamérone, qui est l’ouvrage type où Perrault et Mme d’Aulnoy ont vivifié et fécondé leur inspiration. Ses contes, écrits en prose, sont suivis d’une morale en vers libres.


LA BELLE AUX CHEVEUX D’OR
(Fin.)

… Cabriolle se glissa doucement dans la presse, car il y avoit grand bruit à la cour pour la mort du roi. Il dit à