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DEUXIÈME PÉRIODE

Outre les ouvrages que nous avons déjà nommés, on a encore d’elle :

— L’Amphitryon, l’Êprédien et le Ruden, 3 vol., comédies de Plaute, traduites en français avec remarques, édités en 1683.

Plutus et Nuées, d’Aristophane (1684) ; la première traduction que l’on ait hasardée du fameux comique.

— Deux Vies des hommes illustres, de Plutarque.

— L’Iliade, d’Homère, 4 vol. (1711).

Homère défendu contre l’apologie du Père Hardouin.

— L’Odyssée, d’Homère (1708).

— L’Iliade et l’Odyssée, 8 vol. (1716).

À ce dernier ouvrage si important elle a écrit une préface pleine de tendresse et d’émotion sur la mort de sa fille, qui avait été la cause de l’interruption de ses travaux ; Sainte-Beuve dit qu’il est impossible de parler de Mme Dacier sans citer cette préface. On la trouve, en effet, partout où il est question d’elle. Pour ce motif, nous jugeons inutile de la répéter ici. Qu’y a-t-il d’étonnant, d’ailleurs, à ce qu’une mère se laisse aller à exprimer une douleur intense dans cette circonstance, et que, éloquente comme Mme Dacier, elle le fasse dans les termes les plus touchants et les mieux appropriés ? Ce n’est qu’une preuve que la science ne dessèche pas le cœur. La perte de deux charmants enfants, un fils et une fille, vint