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ANTHOLOGIE FÉMININE

du comte Charles de Rémusat, a laissé des Mémoires et des Lettres excitant sans doute beaucoup plus la curiosité que son livre très remarquable : Essai sur l’éducation des femmes, publié par son fils après sa mort en 1824, et auquel l’Académie française décerna une médaille d’or. Il est bien regrettable qu’un tel livre soit presque inconnu aujourd’hui : toutes les mères ou éducatrices devraient le lire et le méditer.


ESSAI SUR L’ÉDUCATION DES FEMMES

Tous les biens sont si fugitifs qu’alors qu’on les tient il faut encore prévoir qu’ils doivent nous échapper.

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Quelles ressources laissent-ils à un esprit léger et irréfléchi ?

Le désœuvrement ajoute à toutes les douleurs comme à tous les vices.

L’enfance, si nous ne l’attristons pas, la jeunesse, si nous la laissons faire, sont des temps de jouissance et de bonheur. Il est facile, sans les déposséder de leur apanage naturel, de les munir de quelques idées sérieuses qui prépareront le repos et la dignité de ces derniers temps. — Que la jeune fille apprenne ou qu’elle aperçoive le plus tôt possible la faiblesse de l’enfance, les droits de la jeunesse, mais, en même temps, à quelle condition et dans quel but ces droits lui sont donnés.

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