Page:Alquie - Anthologie feminine.djvu/326

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
312
ANTHOLOGIE FÉMININE


LA PRINCESSE BELGIOJOSO
(née en 1808)


Née à Milan, elle vint résider à Paris, ne pouvant supporter d’habiter sa ville natale sous la domination autrichienne ; elle y présida un salon d’élite comme celui de Mme de Staël et de Mme Récamier. Le beau portrait, tracé par Stendhal dans la Chartreuse de Parme, de la duchesse de San Severino aurait été inspiré par elle.

« La princesse Belgiojoso, nous dit Mme Ancelot, qui la rencontrait dans le salon du peintre Gérard, était aussi remarquable par son esprit que par une beauté dont le caractère avait quelque chose de particulier qui frappait étrangement, et dont la vie est aussi remplie d’excentricités que sa figure présente de traits bizarres. Sa vive imagination, excitée par les scènes tumultueuses de notre époque, ne pouvait se restreindre aux paisibles émotions et aux succès féminins que l’on trouve dans les salons. »

Elle a écrit : Souvenirs d’exil, 1850, Notions d’histoire à l’usage des enfants, 1851, Nouvelles et scènes de la vie turque, Essai sur la formation du dogme catholique, articles dans le National et la Revue des Deux-Mondes.