ne dépasserait pas celle de la plate-forme sur laquelle nous nous étions
réfugiés. La mer se contenta d’arriver
jusqu’à nos pieds, puis se retira paisiblement. Mais un supplice d’un autre
genre nous était réservé : une quarantaine de personnes environ n’avaient pas
été jetées par les lames dans l’intérieur des
brisants, mais étaient restées sur un débris du navire.
Ils virent paraître le brick l’Emilia.
Au retour de la marée, elles
furent toutes submergées, et nous les vimes
périr sous nos yeux sans pouvoir leur
porter secours.
« Quand la mer se fut retirée, nous mîmes à flot la seule embarcation qu’eût respectée la tempête ; on la fournit de vivres, et quelques-uns d’entre nous y montèrent pour aller chercher du secours sur la côte de Yucatan. Ceux qui étaient restés attendirent trois jours sur le rocher battu des