Page:Amable Floquet - Anecdotes normandes, deuxieme edition, Cagniard, 1883.djvu/67

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Maître André Marguerie, archidiacre du Petit-Caux et chanoine de la Cathédrale, prit à son tour la parole. Il dit que l’évêque de Lisieux devait s’asseoir à la deuxième table avec tous les chanoines, et ne point souffrir que d’autres convives vinssent y prendre place, quelle que fût leur condition ou dignité ; ce past étant dû à monseigneur l’archevêque, aux chanoines, à leurs officiers, et non à aucuns autres. Pour la première table, elle devait être réservée aux dignitaires de l’église cathédrale. Il protesta que toute dérogation, à cela ne pourrait être tirée à conséquence, ni préjudicier le chapitre.

Lorsque chacun eut ainsi fait ses protestations, on se mit en marche, la croix en tête ; le cortège sortit par le portail de la Calende et se rendit à l’hôtel de Lisieux, dont la devanture avait été ornée de riches tapisseries. Les vénérables convives y furent reçus avec les plus grands honneurs. Après que l’archevêque eut donné sa bénédiction, on dressa, dans une chambre haute, autant de tables qu’elle en pouvait contenir. L’archevêque s’assit à la première, au lieu le plus éminent, sur un banc ; et, à sa droite, se plaça l’évêque de Bayeux, sur l’invitation de celui de Lisieux. A la gauche de l’archevêque, Jehan de Bruillot, grand-chantre, Nicolas de Venderetz, archidiacre d’Eu, licencié en l’un et l’autre droit. Il ne s’assit pas d’autres