Page:Amable Floquet - Anecdotes normandes, deuxieme edition, Cagniard, 1883.djvu/69

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cela ne pourra préjudicier ni à moi, ni à mes successeurs. » Mais l’archevêque se hâta de réclamer : « En tant, dit-il, que M. de Lisieux consentirait, à cause de moi, à recevoir les survenants, n’y fût-il pas tenu, je le remercie de sa gracieuseté ; mais, je le déclare, il est tenu de les recevoir ; je ne puis donc admettre ses réserves, et je proteste au contraire. » Après ces pourparlers, on s’occupa de placer les nouveaux venus. Il n’y avait pas, dans le vaste hôtel de Lisieux, une salle qui pût suffire à une si grande multitude de convives. On dressa donc, dans les autres chambres, des tables pour ceux que n’avait pu contenir la grande salle. Là s’assirent tous les chapelains ou habitués de la Cathédrale, puis dix officiers de la maison de l’archevêque ; le clerc des vicaires généraux, le clerc d’office, deux gardes-registres, deux tabellions du sceau, treize avocats, dix procureurs, vingt notaires, huit appariteurs de l’officialité ; puis les autres officiers subalternes, les serviteurs de l’archevêque, du chapitre, ceux de chacun des chanoines, et, par dessus tout cela, quelques laïques de distinction, invités par l’évêque de Lisieux ; entre autres, messires Jehan Salvaing, chevalier, bailli de Rouen ; Raoul Bouteiller, chevalier, bailli de Caux, et quelques autres personnages éminents, qui se mirent dans une chambre et à une table à part.