Page:Amiel - Charles le Téméraire, 1876.djvu/49

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Le trône est de vermeil. Au dais
Pend la toison d’or merveilleuse,
Et la grande épée orgueilleuse
Qui vaut seule au moins vingt palais.
Cerclé d’escarboucles, d’opales,
Béryls et saphirs aux feux doux,
Ce chapeau jaune a pour jaloux
Toutes les couronnes royales.


Mais voici les joyaux sans prix,
Qu’une rareté sans seconde
A fait sans rivaux dans le monde :
Les Trois-Frères, ardents rubis,
Les Deux-Sœurs, ces perles de Flandre,
Les Trois-Eclairs, ces diamants
Que rois chrétiens ni musulmans
N’avaient pu ni payer ni prendre.