Page:Ampère - L’histoire romaine à Rome, tome 1.djvu/78

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en général aux yeux les courbes les plus agréables et les plus gracieux contours. De ce qui a été un effroi, la nature et le temps font un charme.

À la seconde époque des éruptions appartiennent ces volcans véritables avec des cratères formés à ciel ouvert et des courants de lave, dont l’un qui commence aux monts Albains, vient se terminer derrière le tombeau de Cæcilia Metella.

Par suite des secondes éruptions volcaniques et de l’exhaussement du grand cratère, le sol fut soulevé et la mer cessa de le couvrir.

La mer fut remplacée par des lacs d’eau douce. L’histoire de cet âge des lacs est partout-écrite dans la campagne romaine ; on y voit sans cesse des cavités dont le fond est très-plat et que des collines, anciennes rives des lacs, enferment presque de toute part, sauf en un point où ces collines ne se rejoignent pas et par où le lac s’est écoulé.

Rome, cela veut toujours dire le lieu où devait un jour être Rome, était couverte par un de ces lacs, qui était lui-même un immense débordement du Tibre.

On peut suivre le niveau de ce lac et retrouver son rivage ; il est marqué par les dépôts de coquilles d’eau douce qu’on observe sur le Pincio, l’Esquilin, et surtout l’Aventin, à une hauteur moyenne de 130 ou 140 pieds au-dessus du lit actuel du fleuve.

Sur le mont Pincio et les collines vaticanes, on a reconnu les empreintes des feuilles qui tombèrent dans