Méphitis[1], la production de la source de Pétrole, dans laquelle les chrétiens virent un miracle accompli avant la venue de Jésus-Christ et l’annonce du règne paisible d’Auguste.
Cette puissance se manifeste encore de nos jours ; une source thermale, appelée Acqua Bollicnte, sort de terre, près de la voie Prénestine, à deux milles de Rome[2].
Le travertin[3], cette pierre qui a servi à construire le Colisée et presque tous les monuments de l’empire, le travertin se dépose en petite quantité dans la solfatare de Tivoli comme il se déposait, quand les forces volcaniques exerçaient toute leur puissance, en masses considérables ; l’une d’elles, sur l’Aventin, a un demi-mille de longueur[4].
Aux environs de Leprignano, un volcan de boue s’est montré soudainement, il y a quelques années ; en traversant un champ près de Gabies, le sol tremble encore sous les pas des chevaux comme au temps de
- ↑ Méphitis propriè est terræ putor, qui de aquis nascitur sulphuratis. Servius, Æn.' vii, 84.
- ↑ Nibby, Dintorni di Rome, i 7.
- ↑ Le travertin n’est pas une pierre volcanique ; mais sa formation est liée aux dégagements des gaz qu’exhalent les eaux chargées d’acide carbonique ou d’hydrogène sulfuré ; par là cette formation se rattache aux causes volcaniques qui produisent ces exhalaisons et les eaux sulfureuses elles-mêmes. Penland, Geol. of Rome, p. 5.
- ↑ On peut la suivre de l’arc de la Salara jusqu’au bastion de Paul III. Il y a aussi de grandes masses de travertin entre la porte du Peuple et la colline d’Acqua Acetosa.
