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Ce sont des vautours, c’est-à-dire des faucons[1], qui chassent un aigle de son nid. Ceci rappelle les prétendus vautours de Romulus, au nombre de douze, que nous avons vu se rapporter à la divination de l’Étrurie. L’aigle, qui surmontait le sceptre des Tarquins, était l’emblème de la royauté étrusque. Un serpent sortit d’une colonne et fit fuir le roi. Le serpent apparaît souvent aux mains des mauvais génies dans les représentations étrusques. Dans les mains des prêtres, il était un moyen de terreur.

Le soleil change de direction, et, au lieu d’aller d’orient en occident, va d’occident en orient.

L’empire allait en effet passer de l’Étrurie, qui est au couchant, à la Sabine, qui est un peu à l’orient de Rome ; car ce furent, nous le verrons, surtout des Sabins qui détrônèrent les Tarquins. N’était-ce pas un augure sabin qui avait mis en circulation la menace prophétique de ce symbole ?

Tarquin, saisi d’inquiétude, se tourne alors vers un autre sacerdoce pour en obtenir des prédictions plus favorables. Il s’adresse à l’oracle de Delphes, avec lequel la ville étrusque de Cære était déjà en relation, ce qui pouvait tenir à son origine pélasgique, origine qui était également celle de Tarquinii.

Il n’y a donc nulle raison de s’étonner que Tarquin, dont la famille, venue de Tarquinii, était originaire

  1. Voy. t. I, p. 295.