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que les consuls ne pouvaient exercer dans la ville. Le champ de Mars était bien choisi par les comices de cette armée qui votait. Le vote avait lieu près de l’autel de Mars[1].

Les aruspices étaient entre les mains du consul faisant fonctions de général, qui présidait aux suffrages dans le Tabernaculum, ce qui voulait dire la tente[2].

Sur l’ordre du consul, et au son de l’antique trompette du Latium, la corne de bœuf, qui les appelait du haut des murs comme s’il se fût agi de marcher à l’ennemi, les citoyens se rendaient au Septa[3].

  1. Un passage de Tite Live (<sùamm>XL, 45) fait voir que l’autel de Mars était voisin des Septa. Comitiis perfectis, ut traditur antiquitus, censores in campo ad aram Martis consederunt.
  2. C’était aussi le nom du lieu que choisissait l’augure dans l’espace qu’il avait déterminé et qu’on appelait le Templum. (Cic., De Div., II, 35.)
  3. Nibby (R. ant., II, p, 837) place les Septa au palais Doria, et sans en donner la preuve ; on peut déterminer leur emplacement avec plus d’exactitude qu’on ne le fait en général. La villa Publica était à côté des Septa. (Varr., De R. R., III, 2, 17.) Or elle était très-proche du temple de Bellone (Tit. Liv., XXX, 21 ; XXXIII, 24), comme s’en aperçurent les sénateurs rassemblés dans ce temple quand leur séance fut troublée par les cris de quelques milliers de prisonniers de guerre que Sylla faisait égorger dans la villa Publica. Le temple de Bellone était voisin de la partie occidentale du cirque Flaminien. (Ov., Fast., VI, 201 et suiv.) Près de là était donc une extrémité des Septa l’autre est indiquée par l’église de la Minerve. En effet, Juvénal parle d’un temple d’Isis qui était proche des Septa (Juv., Sat., VI, 529), et on a trouvé une grande quantité de statues égyptiennes dans les environs de l’église de la Minerve, une Isis en basalte, l’obélisque de la place de la Minerve, les deux beaux lions portant le nom de Nectanebo, ci-devant à la fontana felice, aujourd’hui au musée du Vatican.