Page:Ampère - L’histoire romaine à Rome, tome 2.djvu/43

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font les pouvoirs menacés, voulut, Virgile nous l’apprend, capter la faveur populaire et crut l’avoir gagnée. Il crut que ces Latins, que ces plébéiens lui seraient un appui contre l’aristocratie sabine ; dans cette confiance il devint superbe avec elle, jactantior Ancus. Mais, c’est encore Virgile qui nous l’apprend, il avait trop compté sur cette popularité :

 … Nimium credens popularibus auris.

Elle ne lui survécut pas ; un étranger vint qui sut gagner l’aristocratie mécontente du roi, et la plebs ennemie des Sabins, et c’est ainsi qu’on peut comprendre à l’aide de la tradition éclairée par les monuments ce que l’histoire ne dit pas, comment, après de grands succès militaires, après avoir agrandi le territoire de Rome, l’avoir fortifiée, lui avoir donné un port et des salines, Ancus fut le dernier roi sabin.