Page:Ampère - L’histoire romaine à Rome, tome 2.djvu/550

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haut sur les assaillants. Ceux-ci furent repoussés au pied de la colline avec un grand carnage.

Alors les Gaulois résolurent de prendre le Capitole par la famine, tandis qu’une partie de leur armée alla battre la campagne ; dans ces excursions, ils furent défaits en divers endroits, d’un côté par un coup de main des habitants d’Ardée, que dirigeait Camille et par une attaque des habitants d’Antium, de l’autre par deux sorties des Romains réfugiés à Véies, qui allèrent les chercher jusqu’au bord de la mer[1].

Le Capitole était serré de prés ; l’ennemi faisait bonne garde pour empêcher les Romains de sortir et de s’approvisionner ; mais il ne put empêcher un jeune homme de la gens Fabia, gens pieuse et chargée depuis un temps immémorial du culte qu’on rendait dans l’antre du Palatin à Pan, sous son nom sabin de Lupercus, d’aller offrir un sacrifice sur le Quirinal où étaient la chapelle domestique de cette gens sabine. Fabius Dorso s’y rendit en effet, portant dans ses mains les choses sacrées, et ce devoir religieux accompli, revint au Capitole. Tite Live explique le succès de cette entreprise hardie par l’étonnement des Gaulois et par

    besoin de s’emparer d’abord de la plate-forme située entre les deux sommets capitolins (la place du Capitole). On voit que toute la colline avait été mise en état de défense.

  1. Tuscorum ad salinas profecti. (Tit. Liv., V, 45.) Ces salines étrusques devaient être sur la rive droite du Tibre, comme les salines romaines étaient sur ta rive gauche.