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LES MAÎTRES DE LA PENSÉE SCIENTIFIQUE

1o Les différentes portions d’un même courant électrique rectiligne se repoussent mutuellement comme dans le cas où ce courant parcourt successivement les deux côtés d’un angle quelconque, en passant de l’un à l’autre par le sommet de cet angle. Je n’avais auparavant constaté cette répulsion par l’expérience que dans ce dernier cas ; mais j’avais annoncé, le 21 juin 1822, à l’Académie, que, d’après ma formule, elle devait aussi avoir lieu dans le premier ; l’expérience que j’ai faite pour vérifier cette conclusion a complètement réussi. M. Auguste de la Rive a bien voulu, à ma demande, en donner la description dans une addition à son Mémoire[1].

2o D’après le complément que la formule, que j’ai donnée, en 1820, pour exprimer l’action mutuelle de deux portions infiniment petites de courants électriques, a reçu par la détermination que j’ai faite, dans le Mémoire lu à l’Académie le 10 juin dernier, du coefficient constant qui se trouve dans cette formule, un conducteur fixe plié en arc de cercle dans un plan horizontal ne peut exercer aucune action sur un conducteur mobile d’une forme quelconque, qui ne peut se mouvoir qu’en tournant autour d’un axe vertical passant par le centre de l’arc, et dont les deux extrémités sont dans cet axe.

Je n’avais fait cette expérience qu’avec un conducteur fixe formant une circonférence entière, plusieurs fois redoublée, et j’en avais conclu la valeur du coefficient constant ; il restait, pour qu’il n’y eût rien à objecter à la détermination de ce coefficient, de la

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