Page:Anatole France - La Révolte des anges.djvu/265

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE XXII


Où l’on voit dans un magasin d’antiquités le bonheur criminel du père Guinardon troublé par la jalousie d’une grande amoureuse.



Le père Guinardon (comme Zéphyrine en avait fait un fidèle rapport à M. Sariette) déménagea à la cloche de bois les tableaux, meubles et curiosités amassés dans son grenier de la rue Princesse, qu’il appelait son atelier, et en garnit une boutique, louée par lui, rue de Courcelles, où il s’en fut loger, laissant Zéphyrine, après cinquante ans de vie commune, sans une paillasse, sans une marmite, sans un sou, hors un franc soixante-dix centimes qui se trouvaient dans le porte-monnaie