Page:Anatole France - Le Mannequin d’osier.djvu/154

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monsieur le vicaire général, que l’accord est bien près de se faire entre la nonciature et le ministère sur le nom de monsieur Lantaigne. La nouvelle, sans doute, demande à être confirmée. Monsieur de Goulet a pu prendre ses espérances pour des réalités. Il souhaite ardemment, vous le savez, le succès de monsieur Lantaigne. Mais ce succès n’est pas invraisemblable. Naguère encore, une certaine intransigeance, qu’on croit pouvoir attribuer aux opinions de monsieur Lantaigne, aurait peut-être donné de l’ombrage aux pouvoirs publics, animés d’une fâcheuse défiance à l’égard du clergé. Mais les temps sont changés. De gros nuages se sont dissipés. Et certaines influences, jusqu’ici tenues en dehors de l’action politique, commencent à s’exercer jusque dans les sphères gouvernementales. On assure que l’appui prêté par le général Cartier de Chalmot à la candidature de monsieur Lantaigne a été prépondérant. Tels sont les bruits, les