Page:Anatole France - Le Mannequin d’osier.djvu/240

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jadis, ce Pauquet de Sainte-Croix, entre autres, qui, sous Louis XV, entassa les richesses de la province dans l’hôtel même où je loge aujourd’hui, « à la troisième chambre », ces effrontés pillards dépouillaient leur patrie et leur prince sans du moins être d’intelligence avec les ennemis du royaume. Au contraire, nos chéquards du Parlement livrent la France à une puissance étrangère, la Finance. Car, il est vrai que la Finance est aujourd’hui une puissance et qu’on peut dire d’elle ce qu’on disait autrefois de l’Église, qu’elle est parmi les nations une illustre étrangère. Nos mandataires, qu’elle achète, sont donc larrons et traîtres. Ils le sont à la vérité petitement et misérablement. Chacun en particulier fait pitié. Leur pullulement seul m’effraie.

» En attendant l’honorable monsieur Laprat-Teulet est à Mazas ! Il y a été mené le matin du jour où il devait présider dans notre ville le banquet de la défense sociale.