Page:Anatole France - Le Mannequin d’osier.djvu/291

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

la mer, qui avait peut-être bien sa birème et qui enfin, de Naples à Athènes, fendit la mer bleue sous les astres clairs des deux frères d’Hélène. J’y parviens, grâce à l’excellence de mes méthodes philologiques. Et monsieur Goubin, mon élève, y réussirait aussi bien que moi.

M. Bergeret se plaisait à l’accomplissement de cet ouvrage dont son esprit était occupé sans trouble et sans agitation. Il éprouvait une véritable satisfaction à tracer sur la feuille de carton mince des caractères menus et réguliers, images et témoignages de la rectitude intellectuelle que veut la philologie. À cette joie de l’esprit, ses sens consentaient et participaient, tant il est vrai que les voluptés qui s’offrent aux hommes sont plus diverses qu’on ne se le figure communément. Et M. Bergeret goûtait les tranquilles délices d’écrire ceci :


Servius croit que Virgile a mis Attoli malos pour Attoli vela, et la raison qu’il donne de cette interpré-