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talité mouvante. Mon collègue Paul Stapfer a dit à ce sujet de bonnes choses.

— Des choses très considérables, répliqua le commandeur Aspertini. Mais il n’a pas, sur l’écoulement des opinions humaines, un sentiment si désespéré que le vôtre.

Ainsi ces deux hommes excellents agitaient entre eux ces images de gloire et de beauté qui ornent la vie.

— Qu’est devenu, je vous prie, demanda le commandeur Aspertini, ce soldat latiniste que j’ai rencontré chez vous, cet aimable monsieur Roux qui semblait estimer à son prix la gloire militaire ? Car il dédaignait d’être caporal.

M. Bergeret répondit en termes concis que M. Roux avait réintégré son corps.

— Lors de mon dernier passage en cette ville, reprit le commandeur Aspertini, le deux janvier, si je ne me trompe, je surpris ce jeune savant dans la cour de la bibliothèque, sous le tilleul, conversant avec