Page:Anatole France - Le Mannequin d’osier.djvu/59

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


III


Chassé par le vent du nord sur le sol dur et blanc, avec les feuilles mortes, M. Bergeret traversa le Mail entre les ormes dépouillés, et gravit la côte Duroc. Il frappait du pied la chaussée aux pavés inégaux. Laissant à sa droite la forge du maréchal et la façade de la laiterie sur laquelle deux vaches étaient peintes en rouge, à sa gauche les longs murs bas des maraîchers, il allait vers le ciel humble et fumeux, qui d’une barrière violette fermait l’horizon. Ayant, dans la matinée, préparé sa dixième et dernière leçon