Page:Anatole France - M. Bergeret à Paris.djvu/332

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une paix implacable et farouche, une paix menaçante, horrible, flamboyante et digne de nous, grondante, tonnante, fulgurante, qui lancera des éclairs ; une paix qui, plus épouvantable que la plus épouvantable guerre, glacera d’effroi l’univers et fera périr tous les Anglais par inhibition. Voilà, monsieur Bergeret, voilà comment nous serons pacifiques. Dans deux ou trois mois, vous verrez éclater notre paix : elle embrasera le monde.

» Je fus bien forcé, après ce discours, de reconnaître que les Trublions étaient pacifiques, et ainsi me fut confirmée la vérité de cet oracle écrit par la sibylle de Panzoust sur une feuille de sycomore antique :


Toi qui de vent te repais,
Trublion, ma petite outre,
Si vraiment tu veux la paix,
Commence par nous la f…