Page:Ancelot - Les salons de Paris : foyers éteints.djvu/122

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présenter lord W… ; mais il ne le vit plus, et, retournant près de la princesse, au milieu des groupes et dans tous les salons, il ne put le retrouver ; il avait disparu. Les domestiques ne l’avaient pas remarqué, et le beau lord était devenu invisible. On s’amusa beaucoup et tard ; mais il se mêlait, je l’avoue, un peu de curiosité aux amusements, pour moi et surtout pour le marquis de Custines, qui ne revenait pas de la surprise que lui causait la singulière conduite de son Anglais. Dès le grand matin, le lendemain, M. de Custines courut à l’hôtel des Princes, où était descendu le beau lord ; il partait, la chaise de poste était attelée, les malles faites, l’Anglais en habit de voyage.

— Mais vous veniez passer l’hiver à Paris ? s’écria M. de Custines.

— Le puis-je, après cet événement affreux ?

— Quel événement ? demanda le marquis de Custines, de plus en plus surpris.

— Ne cherchez pas à me cacher mon malheur, répondit le jeune lord.

— Mais quel malheur ?

— Hélas !