Page:Ancelot - Les salons de Paris : foyers éteints.djvu/27

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mais toutes les supériorités y étaient reçues comme des naturels du pays.

Chez madame la comtesse Baraguay-d’Hilliers, la gloire militaire dominait par ses souvenirs de famille et par la présence d’un assez grand nombre de maréchaux et de généraux de l’Empire. Parmi ces grands hommes de guerre, plusieurs ont écrit depuis ; ils se plaisaient déjà aux travaux de l’esprit et accueillaient les jeunes écrivains avec un intérêt qui empruntait quelque chose à la curiosité.

Le salon du grand peintre Gérard réunissait un plus grand nombre d’artistes, comme celui de M. de Lacretelle et notre petite retraite voyaient arriver plus d’écrivains. Puis, chez madame Gay, se trouvaient des débris du Directoire, qui avaient bien aussi un véritable intérêt pour l’observateur. Dans chacun de ces salons il y avait un peu de tous ces éléments divers, et cela cependant formait un tout, un esprit général, dont les idées étaient sans cesse en communication. C’étaient comme les rayons dispersés d’un foyer plein de lumière et de chaleur.

Si nous n’avons pas nommé encore madame