Page:Ancelot - Les salons de Paris : foyers éteints.djvu/57

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qui devait l’illustrer et l’enrichir, un prétexte pour renoncer promptement à la politique… Mais il lui était resté de ses relations avec les hommes de ce temps-là quelques amis fâcheux et gênants, qui se montraient d’autant plus empressés à le chercher, que sa position était entourée de considération sous l’Empire qui venait de s’écrouler, comme sous la Restauration qui florissait alors.

Dans les jours difficiles du commencement de sa carrière, c’est à l’amitié généreuse d’Isabey, déjà célèbre comme peintre en miniature, que Gérard dut la possibilité d’exécuter son Bélisaire, et un peu après son tableau de l’Amour et Psyché, deux ouvrages de premier ordre et qui le placèrent au premier rang.

Plus tard, quelques charmants portraits, exposés aux Salons, lui donnèrent une vogue immense, et, de 1800 à 1810, le nombre des portraits que fit Gérard est incalculable. Les sommes qu’il y gagna furent très-considérables, et, quoiqu’il eût une noble générosité et une maison très-bien tenue, il amassa une belle fortune.

Il avait fini par peindre toutes les têtes couronnées de l’Europe, et l’on disait de lui que, s’il était