Page:Andersen - Nouveaux Contes, trad. Soldi.djvu/224

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toire de Celui qui voulut mourir sur la croix pour sauver les hommes, avec toute leur postérité.

À cette lecture, une légère teinte rosée passa sur les joues de la reine. Ses yeux se rouvrirent et se ranimèrent, et elle vit, des feuillets du livre sacré, s’élancer une rose d’une grâce et d’une beauté incomparables, la rose éternelle qui naquit du sang du Christ sur le sommet du Golgotha.

— Je la vois ! s’écria-t-elle avec extase : oui, c’est bien véritablement la rose de l’amour sublime et sans mélange, et je sens que quiconque aura aspiré dans son âme les émanations de cette fleur divine ne sera plus soumis aux atteintes de la mort.