Page:André - Catalogue raisonné du Musée d'archéologie.pdf/110

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 98 —

voyer à la Monnaie de Nantes pour y être converti en espèces. Fort heureusement pour l’archéologie, les chanoines firent reconnaitre leurs droits, et par un désintéressement le plus louable, le Chapitre de Rennes remit ces objets au duc de Penthièvre, gouverneur de la province, avec prière de les présenter au roi, qui les fit placer dans le cabinet des médailles. La patère soustraite en 1831, comme on l’a raconté dans l’Avis prél., p. 9, retrouvée dans la Seine, où elle avait été jetée, fut réintégrée dans le dépôt d’où elle avait été ravie, et l’on voit aujourd’hui toutes ces richesses réunies au Cabinet Impérial. L’on sait dès lors pourquoi les yeux n’aperçoivent ici qu’une gravure, faible image de cette splendide découverte. (Voy. Ogée, Dict. de Bret., 1re éd., IV, 29 et 21 ; et 2e éd., 11, 447. — Cointreau, Dissertation lue à l’Institut en l’an IX et publiée en l’an X, avec une gravure représentant cette patère. — Millin, Monum. inéd., I, p. 225, pl. 24, 25, 26, 27 ; et Dict. des Beaux-Arts, III, vo Patère, p. 99, 100. — De la Porté, Rech. sur la Bret., II, 8. — Ducrest de Villeneuve et Maillet, Hist. de Rennes, p. 21. — Toulmouche, Hist. arch. de l’époque gallo-romaine de Rennes, p. 291, pl. XVI bis, lith. d’après Cointreau. — Marteville, Hist. de Rennes, I, 12. — Magasin Pittoresque, 1851, p. 199, avec une gravure sur bois.)

M. Chabouillet, dans son Cat. du cab. imp., no 2537, a donné une description détaillée de ce remarquable monument de l’antiquité, en l’accompagnant d’explications. On ne peut que renvoyer à cet excellent travail. Les pendants de collier y sont aussi décrits sous les nos 2561, 2562 et 2563 ; la chaîne sous le no 2564, et la fibule sous le no 2687.

Diamètre de la coupe d’or om 25. Poids 1 kil. 315 gr. 50 centig. Or à 23 carats.

§ 5. BRONZES.
a. STATUETTES MYTHOLOGIQUES.

323. — Pallas ou Minerve, déesse de la sagesse, la tête couverte d’un casque, ayant sur la poitrine l’égide où est appliquée la tête de la Gorgone, vêtue de la tunique talaire sur laquelle est jeté le peplus, la main droite appuyée sur la lance (qui manque), la gauche sur son bouclier (qui manque).

L’égide est la peau de la chèvre Amalthée, qui avait allaité Jupiter dans son enfance (Virg., Æneid., VIII, 435 ; — Ovid., Met., VI, 79). Quant à la Gorgone (Virg., Æneid., II, 202), voy. ci-dessus no 311.

Trouvée à Corseul, emplacement de l’ancienne cité des