Page:Andrieu - Essai sur l’étiologie et le traitement de la rage spontanée.djvu/33

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spontanée, est l’indice de mettre en usage cette médication, qui consisterait à faire prendre chaque matin, à jeun, un demi-décilitre de vin de quinquina, tant que persisterait cet état de l’atmosphère. Si, après quelques jours de son emploi, les circonstances commandaient de le continuer, on se bornerait à l’administrer par intervalles de deux ou quatre jours.


MÉDICATION CURATIVE.

1o Période prodrômique. — La rage débute ordinairement par quelques signes, tels que l’abattement, la tristesse, le dégoût des aliments, qui lui sont communs avec d’autres maladies. Il ne faut pas attendre, pour commencer le traitement, que des signes plus caractéristiques viennent dissiper le doute qui plane sur la nature de l’affection en présence de laquelle on se trouve ; on prend d’abord des précautions, tout comme si l’on était certain que l’on eût affaire avec la rage. La première indication à remplir, c’est de placer le malade dans un air pur, plutôt frais que chaud, puis faire prendre : vin de quinquina, 1 décilitre, moitié le matin, moitié le soir ; décoction de graine de fin laudanisée et nitrée, en breuvages, 1 litre en six doses dans le jour. Tenir constamment de cette tisane pure à la portée du malade. Si l’appétit renaît, régime en rapport avec l’indication.

2o Rage déclarée. — Le matin, à jeun, sulfate de quinine et acide arsénieux ; deux heures après, 120 grammes