Page:Andry - Cléon à Eudoxe.djvu/17

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toient attaqués que de maladies externes, & jamais de maladies internes, ou qu’en cas qu’ils ne fussent pas moins sujets à celles-ci qu’aux autres, ils ne se mettoient pas en peine de chercher les moyens de s’en guérir ; en sorte, par exemple, que les fiévres, les coliques, les pleurésies, les fluxions de poitrine n’attiroient point leur attention ; mais que s’il leur arrivoit de se faire quelque blessure, ils apportaient tous leurs soins, pour se délivrer de ce mal externe.

2o. Que ces mêmes hommes, pendant des siecles entiers, n’ayant éprouvé que des maladies externes, furent ensuite attaqués de maladies internes ; ou que si elles ne leur étaient pas nouvelles, ils s’aviserent seulement, après ce nombre de siecles, de chercher à s’en guérir.

Deux suppositions également absurdes, comme vous voyez, & qui suivent naturellement de la proposition avancée ici par les Chirurgiens.

Cette proposition, au reste, que les maux extérieurs ont été les premiers objets que les hommes ont saisis, succede immédiatement, comme nous venons de voir, à celle-ci qui est la premiere du Mémoire ; sçavoir, que la Chirurgie est la base de la