Page:Andry - Traité des aliments de carême, 1713, tome I.djvu/260

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puisqu’il n’empêche pas qu’elle ne cause des douleurs de tête, qu’elle n’excite la toux, & qu’elle ne soit trés-difficile à digerer. Inglandes etsi Regiæ nuces Διὸς Βάλανος audiant, nihil tamen continent quod eas magnifice commendet. Sunt enim concoctu difficiles, capitis dolorem, tussimque cient[1].

Nous avons remarqué que les noix étoient plus mal-saines étant séches ; ainsi on ne peut apporter trop de soin pour les conserver dans leur fraîcheur ; on en vient aisément à bout, en les cuëillant dans le milieu de leur maturité, & les enfermant ensuite sous le sable, dans un lieu frais. Que si on ne s’est pas donné ce soin, & qu’elles soient devenuës trop séches, il faut les faire tremper tout entieres avec la coquille dans un peu d’eau, & les y laisser quelques jours ; elles deviennent par ce moïen presque semblables à des noix fraîches.

On recherche dans le Traité des Dispenses, si les Avelines nourrissent peu ou beaucoup. Les Medecins, dit l’Anonyme, sont partagez sur ce sujet ; « de bons Auteurs les trouvent peu succulentes ; d’autres les substituent aux dattes & aux pistaches, lesquelles certainement ne passeront jamais pour

  1. Munius, cap. 4. de Nucib.