Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome I.djvu/108

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la mer, ou des planches pourries des vieux vaisseaux, ausquelles on les trouve, dit-on, attachées par le bec, & d’où elles se détachent ensuite lorsqu’elles sont bien formées ; mais elles viennent d’un œuf couvé, comme les autres oiseaux, ainsi que l’a fait voir M. Childeré dans son Livre des Merveilles d’Angleterre, & que nous l’avons expliqué au long dans notre Traité des Alimens de Carême, en parlant de cet Oiseau, par rapport à la nature de sa chair, pour ce qui regarde l’abstinence.

Cela posé, je dis que les semences de tous les Animaux ont été créées par le premier Estre, & mises dans les premiers individus des espéces, en sorte qu’au moment que ce premier Estre commanda à la terre de produire toutes sortes de Reptiles & d’Animaux, chaque animal reçut de quoi se multiplier, comme les Plantes, dont l’Ecriture dit en termes exprès, que Dieu ordonna à la terre de produire de l’Herbe & des Arbres qui renfermassent chacun leur semence en eux-mêmes pour se reproduire[1]. Il faut remarquer que cette semence

  1. Genes. Lib. I.